Involuntary Memories
The Lost and Found Department in Paris, over 200 years old, is the world’s oldest of its kind. Known as «rue des Morillons» by Parisians, its basement holds countless forgotten objects. I photographed the most incongruous of these with a Polaroid, aiming to give them a new “soul” and reconnect them with the present. Like Aby Warburg’s image boards, these photos serve as memory supports, bridging past and present.
Polaroids are ephemeral yet unique, preserving traces of objects that have vanished from their original context. The images evoke childhood, memory, and unconscious associations, while framing objects within a window to the past. Each item—a skull, a cane, a wedding dress—once lost by someone unknown, invites viewers to imagine its story, projecting their own memories, fears, and desires onto it.
By exhibiting these objects, I reassign them new meaning, turning them into witnesses of history. Their accumulation reflects society itself, becoming silent witnesses of collective memory.
Le service des Objets Trouvés de Paris, vieux de plus de 200 ans, est le plus ancien au monde. Surnommé « rue des Morillons » par les Parisiens, son sous-sol regorge d’objets oubliés. J’ai photographié les plus incongrus avec un Polaroid, dans l’idée de leur redonner une « âme » et de les reconnecter au présent. À l’instar des planches d’images d’Aby Warburg, ces photos servent de supports de mémoire, reliant passé et présent.
Le Polaroid est à la fois éphémère et unique, fixant des traces d’objets disparus de leur contexte initial. Les images évoquent l’enfance, la mémoire et l’inconscient, tout en offrant une fenêtre sur le passé. Chaque objet—crâne, canne, robe de mariée—perdu par quelqu’un d’inconnu, invite le spectateur à imaginer son histoire, projetant ses propres souvenirs, peurs et désirs.
En exposant ces objets, je leur attribue un nouveau sens, faisant d’eux des témoins de l’histoire. Leur accumulation reflète la société elle-même, devenant des témoins silencieux de la mémoire collective.